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Information importante !

Merci de noter les fermetures totales du lab suivantes : du 15 au 18/10 et le 18/12

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager, Florian vous propose un focus sur une technique CNC .

Si de prime abord, on peut se demander quel est l’intérêt de cette machine, tant son champ d’action semble limité, la CNC fil chaud peut rapidement intégrer l’environnement du fablab pour de nombreux projets. Ces machines CNC se révèlent vite indispensables pour la découpe précise de matériaux comme le polystyrène et les mousses. Elles utilisent un fil chauffé pour fondre et couper le matériau, permettant des découpes si précises qu’on pourrait dire qu’elles découpent le polystyrène comme un fil à couper le beurre.

La machine

De nombreux modèles existent, du DIY au professionnel, avec une grande représentation de machines « artisanales » développées par des makers pour des utilisations spécifiques. Elles sont principalement composées d’un cadre (métallique, profilé alu, découpe laser..), d’un fil chauffant et d’un système de contrôle numérique. Le fil chauffant, généralement en nickel-chrome, est tendu entre deux bras et chauffe à une température suffisante pour fondre par radiation le matériau à découper (il n’y a pas de contact direct entre le fil et le matériau) Cette température est ajustable, et les mouvements de la machine sont contrôlés par un logiciel de commande numérique.

On retrouve différents modèles, mais on va se limiter à examiner les différences entre les 3 axes et les 4 axes :

CNC fil chaud 3 axes

La découpeuse CNC fil chaud 3 axes utilise trois axes de mouvement : X, Y et Z. Avec ces trois axes, la machine peut découper des formes 2D dans un matériau, essentiellement des profils en 2D avec une certaine épaisseur. Très simple d’utilisation et d’entretien, peu coûteuse et facile à réaliser en DIY, elle sera suffisante pour de nombreux projets simples.

CNC fil chaud 4 axes

La découpeuse CNC fil chaud 4 axes ajoute des moteurs rendant indépendants et asynchrones les déplacements en Y et en Z, ce qui permet de découper des formes beaucoup plus complexes comme des objets asymétriques ou des formes hélicoïdales. Plus complexe à gérer et à piloter, elle permet de découper des formes tridimensionnelles complexes.

Types de matériaux compatibles

Les CNC fil chaud sont principalement utilisées pour découper des matériaux comme le polystyrène expansé (PSE) et le polystyrène extrudé (XPS). Elles peuvent également couper d’autres types de mousses, tels que la mousse de polyuréthane et le polypropylène expansé (PPE). Chaque matériau présentant des caractéristiques bien spécifiques, il faudra adapter la vitesse et la température de coupe après une série de tests.

Applications et utilités dans un fablab

Les CNC à fil chaud trouveront rapidement leurs applications et seront particulièrement utiles pour :

  • Modélisme : fabrication de modèles réduits ou de maquettes, plus spécialement en aéromodélisme.
  • Décoration : réalisation de décorations pour des événements (fêtes, théâtre, props et cosplay) et lettrage (enseigne, signalétique et vitrines).
  • Prototypage : création de prototypes dimensionnels rapides et peu onéreux.
  • Création de moules et contre-moules : travail des composites fibres, jesmonite, thermoformage.
  • Architecture : création de maquettes détaillées pour des projets architecturaux, volumes et décors.
  • Emballage : conception d’emballages et mousses de calage sur mesure pour les produits fragiles.
Logiciels et formats de fichiers

Pour piloter les CNC à fil chaud, plusieurs logiciels sont disponibles, mais généralement, il s’agit de logiciels propriétaires. Les fonctions et déplacements de la machine se gèrent via des G-code, et les formats de fichiers couramment utilisés pour les découpes sont des fichiers vectoriels (DXF, SVG).

Difficultés et limitations de la CNC fil chaud

L’utilisation d’une machine CNC à fil chaud comporte quelques difficultés et limites fonctionnelles qu’il est important de connaître pour optimiser son utilisation :

  • Réglage de la température : trouver la température optimale pour couper différents matériaux peut être délicat. Une température trop élevée pourra brûler le matériau, tandis qu’une température trop basse rendra la découpe inefficace.
  • Calibration de la machine : une calibration précise de la machine est cruciale pour obtenir des découpes justes. Cela pourra nécessiter des ajustements minutieux et des tests répétés.
  • Logiciels et programmation : l’apprentissage des logiciels de contrôle et la compréhension tridimensionnelle de la découpe à réaliser peuvent être difficiles pour les utilisateurs novices.
  • Maintien des matériaux : certains matériaux peuvent être difficiles à maintenir et à fixer correctement sur le plateau, nécessitant le recours à des aides techniques spécifiques pour éviter les mouvements pendant la découpe.
Précautions

Lors de l’utilisation des machines CNC à fil chaud, il est important de suivre certaines précautions :

  • Ventilation : assurez-vous que la pièce est bien ventilée pour éviter les fumées toxiques, ou disposez d’un extracteur d’air.
  • EPI : portez des gants pour éviter les brûlures, un masque respiratoire à cartouche pour éviter les émanations et vapeurs, et des lunettes de protection (fumées irritantes).
  • Supervision : ne laissez jamais la machine sans surveillance, car le fil montant en température, des risques d’incendies sont toujours possibles.
  • Maintenance : vérifiez l’état du fil chauffant et remplacez-le si nécessaire pour maintenir une qualité de découpe optimale et limiter les risques d’incidents.
Impacts écologiques

Si les matériaux et mousses utilisés n’ont pas le meilleur impact écologique, leur surabondance dans notre vie quotidienne les rend facilement disponibles, recyclables et réutilisables. Leur utilisation avec des machines CNC à fil chaud permet le réemploi de ces matériaux souvent produits à seul but d’emballage, et de leur offrir une utilité et vie supplémentaire ; sans négliger de penser à une filière de collecte adaptée en vue de leur recyclage (des innovations sur ce sujet sont en cours…), contribuant ainsi à une approche plus durable de la fabrication.

Conclusion

Les machines CNC à fil chaud sont des outils polyvalents et essentiels dans un fablab, offrant de nombreuses applications pour les usagers. Après une formation rapide pour maîtriser les précautions de sécurité et les logiciels appropriés, ces machines permettent des découpes précises et créatives, ouvrant de nouvelles possibilités dans la fabrication numérique.

Alors, n’ayez aucune crainte concernant cette machine et lancez vous : avec une CNC fil chaud, tout va glisser comme avec un fil à couper le beurre… chaudement !

Florian Scharinger,
apprenant du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager, Mélanie vous propose un focus sur les Instituts Médico-Éducatif et ce que peuvent apporter les fablabs dans un contexte d’apprentissage.

Accueil de jeunes de l’IME dans les FabLabs : Une expérience enrichissante

Les FabLabs, lieux d’innovation et de créativité, ouvrent leurs portes à des publics variés, y compris les jeunes de l’Institut Médico-Éducatif (IME). Cet accueil représente une opportunité précieuse pour ces jeunes, leur offrant un accès à des technologies de pointe et à des activités stimulantes dans un environnement inclusif.

Favoriser l’apprentissage et l’autonomie

L’accueil des jeunes de l’IME dans les FabLabs ne se limite pas à une simple visite. C’est un véritable projet pédagogique qui vise à développer leur autonomie, leur confiance en eux et leurs compétences techniques. Les ateliers sont adaptés à leurs besoins et capacités, permettant à chaque participant de progresser à son rythme.

Renforcer les liens communautaires

Ces initiatives renforcent également les liens entre le FabLab et la communauté locale. Elles montrent comment la technologie et l’innovation peuvent être mises au service de l’inclusion sociale. Les échanges entre les jeunes de l’IME et les membres du FabLab enrichissent tout le monde, favorisant une meilleure compréhension et une solidarité accrue.

Le Tactilab de La MIETE à Villeurbanne : Découverte et inclusion

Lors d’un stage au Tactilab j’ai pu participer a l’accueil de plusieurs groupes de jeunes d’IME dans le cadre d’ateliers qu’ils mènent sur l’année.  Au début d’année ils ont été formé à des outils numériques tels que les imprimantes 3D, les découpeuses laser et le plotteur de découpe afin de mener un projet commun pour leurs structures. Encadrés par des professionnels, ces jeunes ont pu explorer des activités pratiques et créatives, découvrant de nouvelles compétences et passions.

L’accueil de jeunes de l’IME dans les FabLabs est une expérience enrichissante pour tous les participants. Elle démontre le potentiel des FabLabs à devenir des espaces véritablement inclusifs, où chacun peut s’épanouir et apprendre. 

Conclusion

Les FabLabs, en accueillant des jeunes de l’IME, prouvent qu’ils sont plus que des lieux d’innovation technologique. Ils sont des espaces de partage, de découverte et d’inclusion, offrant à chacun une chance de développer ses talents et de trouver sa place dans la communauté. Ces initiatives méritent d’être renouvelées et soutenues, pour le bénéfice de tous.

Décoration fait sur inkscape puis découpé avec la découpeuse Laser par les jeunes afin de décorer leur structure. 

Maquette dont le modèle à été trouvé sur internet, le jeune et les Fabmanagers se sont occupés de découper tous les morceaux avant de l’accompagner dans le montage de sa maquette.

Mélanie Roux,
apprenante du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14.

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager, Jérôme vous propose un focus sur un principe de fablab itinérant en bibliothèque.

Deux FabLabs itinérants, appelés la Bidouillothèque, ont été mis en place en 2021 au sein du réseau Cœur d’Essonne. Ce projet pour les médiathèques du réseau a été réalisé grâce aux médiateurs numériques, des bibliothécaires et en collaboration avec Casimir Jeanroy-Chasseux et Tiffanie Pichon de l’association ICI et LAB.

Corentin Fourmond, médiateur culturel et responsable numérique à la médiathèque de Brétigny, et Julien Domenech, responsable du Fab Lab à la médiathèque de Sainte-Geneviève-des-Bois, sont les référents du projet. Leur objectif est de faciliter l’accès aux outils de fabrication numérique pour les bibliothécaires, les médiateurs numériques et le public, en rendant leur utilisation accessible aux non-initiés.

Le projet comprend deux modules :

  • Modulab à la médiathèque de Sainte-Geneviève-des-Bois, équipé d’un plotter de découpe, d’un PC portable pour les loisirs créatifs (stickers, papier cartonné, flex), et de deux imprimantes 3D (Micro Delta et FlashForge CoreXY).
  • Modulaz à la médiathèque de Brétigny, dédié à la découpe laser.

La Bidouillothèque a pour but de promouvoir les actions culturelles autour du numérique et de permettre aux médiathécaires de s’approprier facilement ces outils. Cela inclut :

  • La formation du personnel volontaire et des référents par ICI et LAB.
  • La promotion du dispositif en interne, en partageant les connaissances entre les personnels initiés et non-initiés, pour encourager les bibliothécaires à proposer des animations.
  • La proposition d’ateliers clé en main et simples à appliquer.
  • La démonstration des possibilités de base offertes par ces outils.
  • L’exploration de la création de produits attractifs avec ces outils.

Les deux modules sont toujours en activité : le Modulab est empruntable pour au moins une semaine, et le Modulaz pour au moins deux semaines.

Modulab à la médiathèque de Sainte Geneviève-des-Bois

Modulaz à la médiathèque de Bretigny

Liens externes :

Molulab par Ici et Lab

Jérôme Teng,
apprenant du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager, Christophe vous propose une réflexion sur la fabrication distribuée rendue possible avec l’avènement des fablabs.

L’émancipation par le FabLab :

Les FabLabs portent en eux un idéal émancipateur consistant à redonner du pouvoir aux citoyens jusqu’alors réduits à l’état individus consommateurs en leur redonnant au futur la capacité à faire soi-même (Do It Yourself) et surtout à faire avec les autres (Do It With Others) presque tout (How to Make [Almost] Anything). Apprendre à faire ensemble : tel est le Leitmotiv du RFFLabs (Réseau Français des FabLabs).

La Fabrication distribuée :

Les FabLabs parce qu’ils sont organisés et distribués en réseaux territoriaux permettent d’expérimenter un idéal de fabrication distribuée.

Peu importe votre lieu de résidence, vous pouvez très certainement devenir contributeurs d’un FabLab de proximité tel une micro-usine (urbaine ou rurale) vous permettant presque de produire sur place tout ce dont vous avez besoin au plus proche : oui c’est un idéal à ce jour !

Peu importe la spécificité et les spécialités d’excellence du FabLab ayant « autorité » sur votre localité immédiate, si celui-ci est en réseau vous trouverez et serez orientés vers la compétence manquante à deux ou trois lieux de votre résidence locale.

C’est là tout le principe théorique de la fabrication distribuée : de s’appuyer sur les compétences distribuées au sein d’un réseau fédéré de FabLabs coopérants dans un but commun de fabrication d’objets et de biens à impact sociétaux et environnementaux vertueux (car plus proches et plus respectueux de la condition humaine).

Le modèle distribué : Un modèle présenté comme plus résilient

Ce modèle distribué reposant sur plusieurs nœuds d’un réseau de production fédéré, apparaît comme une proposition alternative au modèle prédominant des usines mondiales uniques qui centralisent, concentrent toute la production mondiale d’un secteur, d’une molécule, d’un produit, d’un grain de blé, d’une innovation : en un lieu souvent unique et trop fortement contrôlé. Si ce modèle s’est imposé, c’est qu’il permettait de réduire les coûts par des économies d’échelle drastiques. Mais il a aussi tenu à distance l’individu consommateur de sa compacité à faire. Ce modèle commence à montrer ses limites et quelques signes d’essoufflement : rupture de la chaîne d’approvisionnements sur les chaînes logistiques en cas d’incidents divers : climatiques, diplomatiques, géopolitiques, pandémiques. Nous nommerons ces incidents : incidents entropiques.

Par la mise en place d’un réseau fédéré, distribué, décentralisé les FabLabs préfigurent un système de production localiste résistant et ayant fait une première démonstration de résilience à l’épreuve de la pandémie. Un cas de défaillance d’un nœud, les autres nœuds du réseau peuvent être sollicités dans leur nature solidaire et résistante.

Des atomes aux bits, il n’y a qu’un petit pas pour changer le monde de l’Homme

Ce que les FabLabs font aux atomes et à la matière en redonnant le pouvoir d’une production locale aux individus, cela ressemble à la déconcentration de la production. C’est lent à la vitesse d’un atome à la fois, mais c’est puissant car durable. Il faut bien garder à l’esprit que d’autres mouvements sociétaux procèdent de la même dynamique de fond de déconcentration et de distribution. A l’instar de la production ; l’information est, elle aussi particulièrement concentrée de nos jours. Je ne peux qu’orienter les FabLabs et espaces du faire à s’associer aux forces vives de projet tel qu’Emancip’Asso afin de converger vers une éthique commune de la redistribution du pouvoir de faire, pouvoir de s’informer, pouvoir de communiquer. Les mouvements de réappropriation informationnelle et productive ne peuvent que ressortir grandit et enrichis d’une collaboration fédérée. Les prochaines crises pourraient bien conforter les modèles déjà éprouvés par le passé.

Schéma – Réseaux centralisé, décentralisé et distribué. Paul Baran, On Distributed Communications. I. Introduction to Distributed Communications Networks, Santa Monica, RAND Corporation, 1964, p. 2.

https://hal.science/hal-02427888 Marcin Sobieszczanski. PAUL BARAN (1926-2011) Pionnier des réseaux distribués. Hermès, La Revue – Cognition, communication, politique, 2011. ffhal-02427888

Christophe Jourdain,
apprenant du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager Florian de la promotion #14 nous propose dans cet article un point de vue revisité de la bibliothèque au sein du fablab.

De nos jours, de nombreuses bibliothèques s’équipent de fablabs pour offrir à leurs usagers des espaces de création et d’innovation. Inversement, il apparait tout aussi justifié que les fablabs développent et s’équipent d’une véritable bibliothèque. Cette intégration permet de créer un pôle éducatif et informatif essentiel pour tous les passionnés de fabrication et d’innovation, ainsi qu’une zone de « chill out » et de discussion informelle…

Le développement d’une bibliothèque dans le fablab offre un accès immédiat à des connaissances théoriques et pratiques. Et s’il est normal d’y ressentir, par la sélection des ouvrage, l’orientation principale du fablab ou elle s’épanouit, son éclectisme et son ouverture vers des thèmes plus marginaux sera un grand plus…

Voici quelques grands thèmes et catégories qui peuvent servir de base à ce pôle bibliothèque :

Fabrication Numérique, technique et savoir-faire

Les ressources sur la fabrication numérique couvrent des sujets comme la modélisation 3D, l’impression 3D, la découpe laser et le fraisage CNC. Ces livres sont cruciaux pour comprendre les outils et les technologies de fabrication numérique.

Des manuels techniques sur les différents outils et machines présents dans le fablab sont indispensables. Ces ressources aident à comprendre les fonctionnalités, les réglages et les entretiens nécessaires pour un usage optimal et sécurisé.

Programmation et Codage

Les livres sur la programmation et le codage, couvrant des langages comme Python, Arduino ou Raspberry Pi, permettent aux makers de développer des compétences en informatique et d’automatiser leurs projets. Ces ressources sont essentielles pour les projets nécessitant de l’électronique ou de la robotique.

Electronique et Robotique

Des ouvrages sur l’électronique couvrant les bases des circuits, des composants électroniques et des systèmes embarqués. Découvrir la conception, la programmation et la construction de robots. Cela inclut la robotique mobile, les bras robotiques et les drones, fournissant une base solide pour les projets de robotique avancée.

Esprit Makers et DIY

Des livres inspirants sur le mouvement maker et le DIY encouragent la créativité et l’innovation personnelle. Ils présentent des projets variés et montrent comment réutiliser des matériaux pour créer de nouveaux objets, cultivant ainsi un esprit d’ingéniosité et de débrouillardise.

Low Tech

Des ressources sur les technologies low tech mettent en avant des solutions simples, économiques et écologiques. Elles sont essentielles pour des projets durables et respectueux de l’environnement, montrant comment intégrer des principes écologiques dans le processus de fabrication.

Design, Production, et Méthodologie de Projets

Les ouvrages sur le design, qu’ils soient graphiques, industriels ou numériques, offrent des inspirations et des techniques cruciales pour la conception de projets. Les utilisateurs peuvent apprendre à penser visuellement et à planifier leurs créations de manière efficace. De même, des ouvrages détaillant les processus de production, de la conception à la réalisation, aident les utilisateurs à comprendre les différentes étapes nécessaires pour transformer une idée en produit fini. Cela inclut des techniques de fabrication additive (impression 3D) et soustractive (découpe laser, fraisage CNC). Enfin, une sélection de livres sur la gestion de projets et les méthodologies agiles aident les utilisateurs à planifier, organiser et exécuter leurs projets de manière efficace. Ils couvrent des sujets tels que la gestion du temps, la collaboration en équipe et la méthodologie SCRUM.

Art, Création et Artisanat

Les ouvrages sur l’art et la création encouragent l’expression artistique et l’innovation. Ils peuvent inclure des techniques de sculpture, de peinture, de design textile et d’autres formes d’artisanat.

Mode et Impression Textile

Des ressources sur l’impression textile, la couture et le design de mode offrent des techniques et des idées pour la création de vêtements et d’accessoires. Elles sont utiles pour les projets de design textile et de mode.

Éducation et Pédagogie

Les livres sur l’éducation et la pédagogie fournissent des techniques et des stratégies pour l’enseignement et l’apprentissage. Ils sont utiles pour les fablabs qui proposent des ateliers et des formations pour différents publics.

Sciences et Technologies innovantes

Des ouvrages sur les sciences et technologies émergentes, comme l’intelligence artificielle, les nanotechnologies et la biotechnologie, offrent un aperçu des innovations de pointe et de leurs applications potentielles.

Société

Des ouvertures sur les grands thèmes actuels ont leur place dans nos bibliothéques, écologie, décroissance, environnement, inclusion, éducation. Ils couvrent les attentes et les besoins de notre société, et permettent une ouverture d’esprit orientant nos démarches créatives.

Et le rayon jeune public

Un très large choix d’ouvrage, adapté aux plus jeunes, permet une vulgarisation des sciences et technique, tout en créant une curiosité et une ouverture d’esprit … Les éditeurs proposent de superbes albums, faisant de l’enfant un acteur, un expérimentateur, l’invitant à réfléchir, comprendre et agir, de quoi assurer la relève et la pérennité de nos fablabs .

Conclusion

Intégrer ces thématiques et catégories dans la bibliothèque d’un fablab enrichi considérablement les ressources disponibles et encourage curiosité et approche multidisciplinaire. Cela permet aux utilisateurs de développer des compétences diversifiées, d’explorer de nouveaux domaines et d’innover dans leurs projets. Une bibliothèque bien fournie soutient non seulement la créativité et l’innovation, mais favorise également un apprentissage continu et enrichissant pour tous les membres du fablab.

Il est tout à fait logique que cette bibliothèque reflète les principaux centres d’intérêt des utilisateurs, mais elle doit également servir de fenêtre ouverte vers des domaines moins familiers, incitant ainsi à la découverte et à l’exploration.

En conclusion, l’ajout d’une bibliothèque dans un fablab transforme ces espaces en véritables pôles éducatifs et informatifs, soutenant l’innovation et la créativité des makers tout en promouvant un apprentissage continu et multidisciplinaire. Elle n’est pas seulement un centre de ressources, mais aussi un lieu d’apprentissage et surtout de partage de connaissances. Le lieu propice à des échanges réciproques de savoir, et à la naissance de collaboration. Elle encourage les utilisateurs à approfondir leurs compétences, à explorer de nouveaux domaines et à mener à bien leurs projets avec une compréhension plus complète et informée., intégré dans la communauté du Fablab

Florian Scharinger,
apprenant du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager et des stages en immersion professionnelle, Florian de la promotion #14 nous raconte sa découverte d’un fablab en milieu hospitalier.

L’équipe d’Héphaïstos

Le Fablab hospitalier Héphaïstos est une initiative innovante transformant l’environnement médical en un véritable espace de créativité. Situé au cœur du CHU Bicêtre, ce laboratoire de fabrication numérique valorise les connaissances et l’expérience des soignants, des patients et des aidants, pour assurer l’amélioration des soins et du quotidien hospitalier. Depuis sa création, il est devenu un lieu d’échange, d’expérimentation et de formation, dont la fréquentation et l’impact ne cessent de croître.

Héphaïstos est le fruit d’une collaboration entre l’APHP et l’agence Humaniteam. L’idée a émergé de la nécessité de produire rapidement et localement des outils adaptés aux besoins spécifiques des soignants. La pandémie de Covid-19 a accentué l’importance de ce type de structure agile et collaborative en montrant l’efficacité et l’adaptabilité qui leur est propre.

Équipé de machines typiques des fablabs, telles que des imprimantes 3D, routeur CNC, découpeuse laser, brodeuse, plotter et thermoplieuse, Héphaïstos permet de concevoir et de réaliser une multitude de projets. Parmi les créations notables figurent des outils d’éducation thérapeutique, des dispositifs de formation, des aides à la rééducation et des prototypes d’instruments techniques. Près de 500 projets ont été lancés depuis sa création, certains ayant été partagés au-delà du CHU et d’autres ayant atteint la production en série.

Héphaïstos, fer de lance des centres d’innovation hospitalière (CIH), met en avant les soignants, patients et aidants, souvent à l’origine d’idées visant à améliorer le parcours de soins. Des ateliers d’innovation participatifs, pilotés par des Designers Santé, sont organisés dans les services pour faire émerger des solutions pratiques aux problèmes rencontrés. Le Lab s’engage également dans une approche écoresponsable, axée sur le développement durable, la réduction et le réemploi des déchets, la lutte contre l’obsolescence, et la production locale à la demande.

Le Fablab Héphaïstos représente une avancée majeure dans l’innovation hospitalière. En intégrant l’approche Fablab dans le processus de soins, il ouvre de nouvelles possibilités pour améliorer la qualité des soins, le travail du personnel soignant et la vie des patients. Ses perspectives de développement sont prometteuses, avec de nombreux projets en cours pour étendre ses capacités et son impact. L’objectif à long terme est de créer un modèle pérenne et adaptables dans tous types d’établissements de santé, pour créer un maillage organique et efficace. Souhaitons un avenir prometteur pour cette belle initiative.

Florian Scharinger,
apprenant du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager et des ateliers d’animation de communauté, Mélanie de la promotion #14 a proposé « Repas partagé » le 24 avril dernier. Elle nous raconte dans cet article le rôle de la convivialité dans les fablabs.

L’importance des repas partagés et de la cuisine dans les FabLabs

Les FabLabs sont bien plus que des lieux d’innovation technologique, ils sont aussi des espaces de convivialité et de partage, notamment à travers les repas communs et la cuisine.

Favoriser les échanges informels et renforcer les liens

Les repas partagés offrent une occasion unique de favoriser les échanges informels entre les membres. Au-delà des discussions techniques, ces moments permettent de créer des liens personnels et authentiques. Ils renforcent les liens communautaires, essentiels pour bâtir une communauté solidaire et engagée.

Un espace pour l’échange d’idées

Autour d’une table, les idées fusent et les conversations s’animent. Les repas partagés créent un environnement propice à l’échange d’idées et à la créativité, souvent à l’origine de nouvelles collaborations et d’innovations inattendues.

Un festin inoubliable au FacLab

Récemment, un festin mémorable au FacLab a rassemblé utilisateurs, professionnels et étudiants autour de plats délicieux. Ce rassemblement a démontré l’importance des repas partagés dans ces espaces collaboratifs, créant une atmosphère chaleureuse et propice aux échanges.

En somme, les repas partagés et la cuisine jouent un rôle fondamental dans la vie des FabLabs. Ils favorisent les échanges informels, renforcent les liens communautaires, et stimulent la créativité. Ils sont une tradition précieuse à cultiver dans les FabLabs afin de toujours garder dimension humaine et chaleureuse, rappelant que l’innovation est avant tout au service des personnes et de la communauté.

Mélanie Roux,
apprenante du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager, Jérôme de la promotion #14 vous propose un focus sur le mouvement des fablabs en médiathèque.

Un fablab en médiathèque n’est plus une chose rare. Elle se développe de plus en plus depuis ces dix dernières années. Il s’inscrit dans une mouvance « moderne » où l’accès aux savoirs inclut également une dynamique d’apprentissage pratique et de partage des compétences. Composés de bibliomakers et de médiateurs numériques sans expertise technique poussée, ces espaces offrent au public des lieux d’apprentissage de pair à pair.

J’ai eu l’occasion de visiter plusieurs fablabs pour mieux comprendre leur fonctionnement au sein d’une médiathèque. Des structures telles que la médiathèque d’agglomération de Sainte Geneviève-des-Bois en Essonne (financée par le budget d’agglomération), la médiathèque Robert Sabatier, et le Sablab dans le 18e arrondissement de Paris (financés par le budget participatif) ont ouvert leur propre fablab. D’autres, comme La petite fabrique numérique à Levallois (que je n’ai pas encore visité), ont pu également ouvrir leur fablab grâce au financement des micro-folies.

Certains n’avaient jamais suivi de formation de fabmanager, mais ont été formés à l’utilisation d’outils comme l’imprimante 3D, le plotter de découpe et la découpeuse laser. En fonction de la taille de leurs installations, des machines disponibles et de leurs expériences, ils ont pu accompagner le public dans l’utilisation de ces technologies.

La gestion d’un fablab implique des changements au sein même du personnel. J’en suis moi-même la preuve. En tant que médiateur numérique à la bibliothèque George Sand à L’Haÿ-les-Roses, je suis en formation de fabmanager au FacLab de Gennevilliers, en vue de participer à la création et la gestion d’un fablab dans la nouvelle médiathèque de la ville.

La facilitation est au cœur de ce métier en mutation dans les institutions culturelles. Elle ouvre de nouvelles perspectives et peut, par la même occasion, attirer de nouveaux publics. Cette évolution contrebalance l’idée reçue que les fablabs sont principalement fréquentés par des technophiles.

Je rappelle ici, le manifeste de l’UNESCO sur la bibliothèque publique de 1994 : « La bibliothèque publique, clé du savoir à l’échelon local, est un instrument essentiel de l’éducation permanente, d’une prise de décisions indépendante et du développement culturel de l’individu et des groupes sociaux. »

Et une brève définition d’un fablab : « Les fablabs ont pour mission de démocratiser l’accès aux outils de fabrication numérique et de prototypage rapide. Ils sont ouverts au public et visent à encourager l’innovation, la collaboration et l’apprentissage par la pratique. » A la lecture de ces phrases, on constate bien que les intérêts de chacun concordent.

D’un point de vue culturel, un fablab permet l’émergence d’une expression culturelle communautaire. Il offre un espace où les membres de la communauté peuvent se réunir pour travailler sur des projets créatifs, favorisant ainsi l’expression culturelle collective.

Durant ma formation, j’ai pris conscience des opportunités qu’offrent le simple fait de faire réseau. Grâce au vaste réseau des fablabs, tel que le RffLabs, mes visites dans divers fablabs et ma formation, j’ai rencontré de nombreuses personnes et constitué un répertoire de contacts. Les discussions que j’ai eues ont été une précieuse source d’inspirations et de conseils pour mes projets. Leurs retours d’expérience sont inestimables.

Un fablab en bibliothèque est également un lieu de convergence des pratiques, touchant autant le public que le personnel de la bibliothèque et plus largement les agents municipaux. Il ouvre de nouvelles perspectives pour d’autres acteurs avec lesquels les bibliothèques travaillent déjà, tels que les écoles, collèges, lycées, associations locales et service jeunesse.

Intérieur du fablab Le Labo.

Durant mes stages au Labo à Sainte-Geneviève-des-Bois, j’ai été impressionné par le caractère technique et éducatif de ce lieu. Par exemple, le responsable du Labo anime un club de robotique chaque mercredi après-midi, en préparation du concours de la First Lego League qui a eu lieu à Meudon. On y compte autant de filles que de garçons. Il initie les jeunes à la programmation avec l’aide d’un bénévole. Au-delà de l’aspect technique, l’entraide, la cohésion d’équipe et le partage des connaissances sont palpables, et la bienveillance est une valeur clé défendue par le responsable.

Concours de la First Lego League à Meudon préparé par le Labo à Sainte-Geneviève-des-Bois.

Le fablab permet aux usagers de devenir acteur. Par exemple, ils peuvent organiser des événements et exposer leurs créations. J’ai échangé avec des usagères du Labo qui souhaitent confectionner des costumes de cosplay et les présenter lors d’un défilé. Les initiatives ne manquent pas et illustre la richesse des possibilités offertes par ces espaces.

Ressource documentaire, échange et partage des connaissances

Les médiathèques peuvent offrir, en plus des ressources documentaires, des temps d’animation autour de l’éducation par le biais de formations numériques. Ces dernières peuvent se décliner de différentes façons :

  • Proposition d’ateliers pratiques : Intégration de sessions de formation pratiques dans les médiathèques, utilisant les équipements des FabLabs pour enseigner des compétences comme la modélisation 3D, la programmation, l’électronique, et plus.
  • Sensibilisation des jeunes aux métiers scientifiques : Promotion de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques via des projets pratiques, soutenus par des ressources documentaires pertinentes. La Fondation CGénial propose aux médiathèques des kits aux médiateurs numériques pour mettre en place des projets numériques en utilisant un kit d’objets connectés (cartes programmables et accessoires). Implantée d’abord dans les bibliothèques du sud de la France, elle propose depuis peu des kits YESWECODE! pour les médiathèques en Île-de-France. Le Labo en possède un et propose des activités qui mélange outil du fablab et les composants électroniques que composent ce kit.

Les kits YESWECODE! pour les médiathèques en Île-de-France

De manière générale, il est tout à fait envisageable de valoriser la documentation qui propose des exercices pratiques et de l’appliquer dans les fablabs. Au-delà, les usagers peuvent aussi contribuer en produisant de la documentation et en la partageant sous différentes formes :

  • Archivage de projets : Création d’archives numériques des projets réalisés dans les fablabs, accessibles via la médiathèque pour inspirer et informer les futurs utilisateurs.
  • Bibliothèques de matériaux et designs : Développement de bases de données de matériaux, de modèles 3D, et de plans de fabrication accessibles aux utilisateurs pour leurs projets.

Sous forme de rencontres, il est également possible d’échanger sur des manuels, à la manière des rencontres d’auteurs, et de faire intervenir des spécialistes lors de tables rondes.

Les possibilités entre les ressources documentaires d’une médiathèque et les fablabs sont nombreuses et promettent de transformer l’accès à l’information, l’éducation et l’innovation communautaire.

Liens externes :

Jérôme Teng,
apprenant du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans le cadre du Diplôme Universitaire FabManager et des ateliers d’animation de communauté, Christophe de la promotion #14 a proposé « Cuisine Libre – Crêpes » le 25 avril dernier. Il nous raconte dans cet article comment s’est déroulé l’atelier.

J’ai proposé une animation qui portait sur « la cuisine » : cette pièce centrale d’un FabLab. Dans d’autres lieux, on trouvera une « Kafet’ ». Peu importe l’appellation, le FabLab recquiert un espace de convivialité propice à l’accueil, aux échanges informels, aux rencontres imprévues.

D’apparence naïve cette animation, a permis de mettre en lumière certains aspects d’un FabLab :

  • l’approche sociale : une recette simple présentée en 1954 par Raymond Oliver comme étant accessible même aux Français n’ayant pas de four.
  • l’usage des espaces physiques et virtuels :

-D’un côté le plan de travail où les utilisateurs du FabLab se restaurent le midi, sur lequel ils ont pu déguster des crêpes offertes.

-La Silhouette Caméo côté fenêtres qui écrivait la recette des crêpes selon Raymond Oliver toute seule avec l’aide des outils numérique dans un porte stylo imprimé en 3D : tel un moine recopiste numérique.

-La projection sur écran de la vidéo de Raymond Oliver pour inviter à la critique/revisite d’une recette libre telle un bien commun à remixer et à améliorer comme le font les FabLabs dans leurs process.

-L’annonce de l’évènement sur un espace internet ouvert et accessible mobilizon.fr (hors des fermés et privés Facebook-net et Google-net).

  • La notion de communs : les FabLabs s’inscrivent dans une logique de communs en ouvrant la documentation des objets qui y sont fabriqués et en la rendant accessible à un maximum d’utilisateurs. La recette des crêpes a donc pu être distribuée et recopiée lors de cette atelier, le tout avec l’aide d’une machine à commande numérique « adaptée » avec porte stylo bille fabriqué dans un FabLab.
  • La critique du modèle consumériste prédominant : en mettant en avant la cuisine libre, la notion de propriété intellectuelle est discutée à travers l’exemple emblématique, et sacré de l’alimentation : la recette de cuisine est un bien commun ! L’affiche, les logos ainsi que les codes couleur de la communication autour de l’atelier ont pu évoquer chez certains une revisite des logos de Fasfood détournés, des logos inversés en symétrie axiale (ou inverC), des « M » retournés et ou coupés pour en faire des « V ».

Lien vers la vidéo de Raymond Oliver sur l’INA: https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/crepes-party-les-crepes-tres-alcoolisees-de-raymond-oliver

Lien vers la site cuisine-libre.org : https://www.cuisine-libre.org/

Christophe Jourdain,
apprenant du Diplôme Universitaire Fabmanager, technique de facilitation et de fabrication numérique, promo #14

Dans la continuité de la journée des droits des femmes et dans le cadre du festival Make Her Fest, le FacLab a présenté une exposition autour de l’inclusion de genre dans les fablabs.
Cette exposition réalisée par le collectif Make Her Space propose un panorama historique de ces femmes qui fabriquent et construisent les objets qui nous entourent.


Nous avons proposé également de découvrir des projets réalisés au FacLab par des femmes (maroquinerie, céramique, mobilier, tissage, mathématique, sculpture contemporaine, gravure, projet de recherche architectural sur de la porcelaine…).

Merci à Lisa, Béatrice, Danièle, Cécile, Francesca, Dominique, Adina et Jeanne pour nous avoir confié leurs production.

Pour cet événement, une affiche a été conçue et imprimé en 3 tons par Odile, notre stagiaire en graphiste.

Jusqu’à présent, le FacLab se fondait dans des couloirs tous semblables, et bien malin celui qui, pénétrant pour la première fois dans les dédales de l’université à la recherche du précieux fablab, le trouvait du premier coup.
Il fallait donc que le FacLab sorte de l’anonymat visuel, et qu’il se dote d’une signalétique originale à la hauteur de la singularité du lieu.

 

Jeanne Sandjian, à son nouveau poste de fabmanageuse, s’est emparée de la demande et a créé dans l’entrée du FacLab une fresque ludique signalant le lieu.
Il faut croire que cela fonctionne puisque certains étudiants ignorants le lieu, poussent maintenant la porte, et découvrent avec jubilation son existence.

 

L’esthétique de cette fresque s’inspire du mouvement Memphis, à la demande de Jean-Baptiste.
Memphis est un mouvement de design et d’architecture italien initié à Milan dans les années 1980, qui déstabilisa d’emblée les codes du design post-Bauhaus en introduisant une gamme beaucoup plus large de couleurs, l’usage de motifs, et l’affirmation de formes libérées des usages. Le sens de l’humour, qui faisait défaut à l’époque dans le design, est aussi une de ses spécificités. L’un des fondateurs de ce mouvement, Ettore Sottsass, a marqué son temps avec la machine à écrire portative rouge, Valentine.

 

Les couleurs et les formes asymétriques des mobiliers Memphis ont trouvé leur prolongement sur les murs du FacLab, en une fresque qui raconte le lieu.
A vous d’y retrouver abeilles et imprimantes 3D, tasseaux et mécanimes…

Vous connaissez certainement Adrien Chacon, dont la présence au FacLab depuis 2015 s’est transformée en résidence en 2018.
Avec Julien Molland, ils ont créé l’association Première Pression A Froid, dîtes PPAF, au travers de laquelle ils éditent des livres, mais aussi créent des objets d’exposition, des affiches et des installations, centrés autour de la « typoésie ».

 

Leur dernière exposition, conçue dans les locaux du FacLab, est une invitation de la médiathèque de Château-Thierry pour les commémorations des 400 ans de Jean de Fontaine. Son nom : Écoute•voir La Fontaine.

 

Le dispositif Écoute•voir détourne l’utilisation du componium : instrument de musique mécanique qui joue les notes à partir de cartes perforées. Ici, les mélodies ne sont pas harmonieuses au sens musical mais typographiques : on compose la musique en écrivant des mots.

 

Les installations interactives comprennent à la fois de grandes affiches, dont les mots disparus réapparaissent en musique et défilent dans le componium quand on active le mécanisme.
Ces installations ont été réalisées avec la fraiseuse numérique, et le mécanisme introduit une carte arduino programmée avec le concours de Philippe de Suzonni, en résidence au Faclab lui-aussi.

 

Quand le public vient activer les mécanismes et lire les phrases de La Fontaine ou des poèmes caviardés, c’est une longue chaîne d’actions et de transformations sur les mots et les lettres qui se poursuit à l’infini.

 


vidéo : https://fb.watch/7JMisopNp1/

site de PPAF : http://www.ppafeditions.fr/
Mail PPAF : ppaf@mailoo.org